Le Repos - Statue

Titre

Le Repos

Titre

Statue

Auteur

BOUCHER Alfred Jean

  • NomBOUCHER
  • PrénomAlfred Jean
  • Date de naissance1850
  • Lieu de naissanceBouy-sur-Orvin (10)
  • Date de décès1934
  • Lieu de décèsAix-les-Bains
  • Ecole / mouvementFrance
  • Notice biographiqueAlfred Boucher sculpteur-humaniste
    Biographie

    Atelier d'Alfred Boucher à "La Ruche"

    Atelier de l'artiste à Paris vers 1902

    Atelier de l'artiste à Florence en 1833

    Un sculpteur à la charnière du XIXe et du XXe siècle


    Alfred Boucher naît le 23 septembre 1850 dans une famille de condition modeste à Bouy-sur-Orvin près de Nogent-sur-Seine. En 1859 ses parents trouvent un engagement de jardinier et de femme de ménage chez le sculpteur Marius Ramus (1805-1888) venu s'installer à Nogent-sur-Seine. Les dons artistiques du jeune Boucher sont très tôt reconnus par Ramus qui donne au jeune garçon ses premiers rudiments d'éducation artistique. Il l'associe à des travaux de décoration pour le théâtre de Nogent-sur-Seine alors en construction. Il le présente à Paul Dubois (1829-1905), sculpteur réputé, natif de Nogent-sur-Seine, qui bien vite le prendra sous sa coupe et l'aidera.
    Alfred Boucher et "Au but" au
    Palais du Luxembourg





    Marius Ramus, Paul Dubois, Alfred Boucher, Camille Claudel, une lignée de sculpteurs nogentais
    Avec l'aide de ses aînés et le concours financier de la commune de Nogent-sur-Seine et du département de l'Aube, Alfred Boucher intègre l'École des Beaux-Arts de Paris en 1869 pour y suivre l'enseignement de Paul Dubois et de Antoine Dumont (1801-1884). Il obtient rapidement quelques succès mais échoue au concours du Prix de Rome où, par deux fois, en 1876 et 1877, il est classé second. Il séjourne en Italie à deux reprises en 1877-1878 et 1883-1884 pour parfaire ses connaissances artistiques. Dès cette époque, ses talents de portraitiste sont reconnus. Au Salon, il remporte de nombreux succès qui lui permettent de décrocher ses premières commandes de l'État. En 1878 son "Ève après la faute" reçoit la médaille de 2ème classe, en 1880 sa "Vénus Astarté" lui vaut la mise hors concours. En 1881 la "Piété filiale" est couronnée par le grand prix du Salon.
    Grand Prix du Salon 1881 avec " La Piété Filiale "
    Son groupe "Au but", récompensé par une médaille de 1ère classe au Salon de 1886 est l'une des oeuvres les plus connues de ce sculpteur. Un grand exemplaire en bronze orna, jusqu'à la dernière guerre, les jardins du Palais du Luxembourg. Elle est largement diffusée par des réductions en bronze produites par les fondeurs Barbedienne et Siot-Decauville. Alfred Boucher reçoit une médaille d'or à l'Exposition Universelle de 1889 pour les quatre oeuvres qu'il présente "Laennec découvrant l'auscultation", "Léda", "La Piété filiale" et "Au but". Il réalise de nombreux bustes de personnalités politiques (le président de la république Jean-Casimir Périer), artistiques (Guy de Maupassant) ou scientifiques, avec une prédilection certaine pour les médecins. Il entretient des relations amicales avec la noblesse pour qui il travaille (Georges Ier de Grèce, Maria-Pia de Roumanie…).
    Sculpture décorative, naturaliste, allégorique, commémorative…
    Boucher aborde également des genres très divers : la sculpture décorative pour l'Hôtel de Ville de Paris, la sculpture naturaliste pour témoigner du monde du travail avec "A la terre" ou "Le forgeron". Il suit en cela le mouvement social de la fin du XIXeme siècle. L’artiste représente avec une grande sensibilité, teintée d'un peu d'érotisme, la nudité féminine à travers des allégories comme "Volubilis", "Hirondelle blessée", "Diane surprise au bain", ou "Nymphe à la coquille". Ces représentations agréables sont largement diffusées en marbre, en bronze, en grès par Muller, en biscuit de porcelaine par la Manufacture de Sèvres. Il réalise pour la bourgeoisie de l'époque nombre de petites sculptures représentant des amours s'ébattant et orne des monuments commémoratifs : monument Flachat (1897), mausolée Herriot (1899), monument Burdeau (1902-1903), monument Ollier (1904). A la fin de sa vie, après la guerre de 1914-1918, Alfred Boucher innove en utilisant un nouveau matériau en sculpture : le ciment de fer. Il réalise alors dans cette technique les monuments aux morts de la grande guerre de Nogent-sur-Seine (1920), et d'Aix-les-Bains (1922).
    Fondateur de " La Ruche " et du musée de Nogent-sur-Seine
    Alfred Boucher n'a pas montré seulement un grand talent artistique. Il fut également un philanthrope généreux en créant à Paris en 1902 l’atelier "La Ruche" pour aider les jeunes artistes démunis. Il partagea alors sa vie entre son atelier parisien et celui d'Aix-les-Bains où il séjournait depuis 1889. En reconnaissance de l'aide qu'il avait reçue de la municipalité de Nogent-sur-Seine, il créa le musée municipal en y déposant une partie de ses collections.
    Premier maître de Camille Claudel, contemporain de Rodin
    L'enseignement de Boucher demeure encore mal connu. Nous savons cependant que Boucher rencontra Camille Claudel à Nogent-sur-Seine lors du séjour de la famille dans cette ville entre 1876 et 1879. Boucher ne professa son enseignement à la jeune fille de façon régulière que lorsque la famille se fixa à Paris. Cet enseignement cessa en 1883 lorsque Boucher décida de partir pour un long séjour à Florence. Il fit appel à son ami Rodin pour le remplacer auprès de ses élèves. De cette période il subsiste quelques témoignages : "Camille Claudel lisant" réalisé par Boucher vers 1876-1877 et un buste de Boucher par Camille. Alfred Boucher, sculpteur officiel à la charnière du XIXeme et du XXème siècle, après les succès et les honneurs fut bien vite oublié et son œuvre critiquée. Il est en passe aujourd’hui, derrière Rodin et Claudel, d’être réhabilité.

    D’après

Sculpteur

Date de création

1892

- 19e siècle, 4e quart

Domaine

Sculpture

Matière et technique

marbre

Mesures

H. : 63,5

L. : 182,8

P. : 74,5

Propriétaire

ville de Pau

Dépôt

D.84.1.(1à16) dépôt FNAC

Numéro de dépôt

D.84.1.16