PEINTURE italienne et espagnole
Le fonds de peinture italienne du musée des beaux-arts est principalement composé d’artistes du XVIIe siècle parmi lesquels on peut découvrir Carlo Maratta, La prédication de Saint Jean-Baptiste, Gaspare Traversi, L’ivresse de Noé, ou encore deux superbes acquisitions récentes (2006 et 2007) de Simone Cantarini, Agar et l’ange, et Giulio Carpioni, Liriopé montrant Narcisse à Tirésias.
À noter, dans l’évocation de ces grands sujets mythologiques ou bibliques, une œuvre majeure de la collection, Sainte Famille, peinture particulièrement représentative du Cinquecento d’Andrea Solario, élève de Bellini et passé par l’atelier de Léonard de Vinci.
De plus, un ensemble de toiles traitées en clair-obscur dont celles de Francesco Trevisani, La mort d’Alexandre le Grand, et de Giovani Battista Langetti, La mort de Caton, symbolisent une peinture inspirée du Caravage qui donne à voir, à travers de forts contrastes et un naturalisme assez violent, des scènes d’une grande intensité.
Si l’Espagne est représentée avantageusement au musée de Pau, c’est surtout grâce à la volonté d’un homme : Paul Lafond, deuxième conservateur du musée (de 1900 à 1918), et fin connaisseur d’art ibérique.
Sous sa direction, des artistes comme Francisco de Herrera, Eugenio Lucas y Velázquez ou encore Le Greco avec un Saint François recevant les stigmates, ont enrichi le fonds de peinture ancienne.
Des toiles d’artistes plus récents comme Joaquín Sorolla, La Préparation des raisins secs à Javea, ou Aureliano de Beruete, Vue de Tolède, inspirés par les impressionnistes français, ont magnifiquement converti cette technique sous les lumières plus chaudes de l’Espagne.
Plus proche de nous, plusieurs œuvres d’artistes contemporains comme Equipo Crónica, avec un pastiche de saint François du Greco, ou Antoni Taulé et ses infantes revisitées, sont venues compléter un important fonds consacré à la Nouvelle Figuration des années 70 et 80.