arts du xxe siècle

Entre-deux-guerres

Avant d’être un style, l’Art déco est une période, celle de l’entre-deux-guerres. Celle de la nécessité d’aller de l’avant. Communément appelée « Années folles », cette courte respiration entre deux conflits mondiaux voit émerger un nouveau style de vie, plus moderne, et de nouvelles préoccupations. Sur la scène artistique, deux tendances se démarquent : l’audacieuse avant-garde (voir le cubisme tardif d’André Lhote ou l’expressionnisme de René Morère), puis, le « retour à l’ordre », expression plus conservatrice et sécurisante. Ce dernier s’oppose aux ardeurs de l’avant-garde en revenant au dessin, à la ligne épurée, simplifiée et inspirée des œuvres de Raphaël, maître incontestable du Cinquecento, et de Jean-Auguste-Dominique Ingres, figure emblématique du néoclassicisme (Émile Aubry, La voix de Pan, étude et Le Jugement de Pâris ; Louis Billotey, Le Sacrifice d’Iphigénie). 

Nouvelle figuration

Au cours des années 1960, un retour à la figuration s’opère dans la peinture. Inspirés par l’iconographie de la culture de masse, à savoir la publicité, le cinéma et les bandes-dessinées, certains artistes s’emparent de ces codes pour parler de la société contemporaine (Jacques Monory, La Fin de Madame Gardénia ; Erró, The Diamond ring). D’autres, plus militants, à l’instar d’Henri Cueco, divulguent des messages engagés à l’aide d’images synthétiques et colorées (La Capture du rhinocéros).

Abstraction

Né entre 1910 et 1913, l’abstraction est un mouvement en constante évolution. Qu’il s’agisse d’abstraction géométrique (Jean Arp, Siamois) ou lyrique (Roger Lambert-Loubère, Corbières Vermeilles ; Georges Noël, The Shinto Garden), comme l’expressionnisme abstrait ou le tachisme, c’est une tendance qui fait appel au sensible. Les formes se libèrent de leur référence au réel et tout effet de perspective est abandonné, confrontant ainsi le spectateur à la planéité de la toile.

Art cinétique

Emprunté au grec kinesis qui signifie « mouvement », l’art cinétique, qui prend racine dans le futurisme et le constructivisme, voit officiellement le jour en 1955, à l’occasion d’une exposition manifeste à la galerie Denise René, à Paris. La volonté de ses représentants, tels que Victor Vasarely (Kood II) et Jesús Rafael Soto (Le Tour jaune), est d’intégrer le mouvement à l’art selon deux principes : il peut être créé par l’œuvre ou induit par le mouvement du spectateur.